Pourquoi ce site ?


L’évolution de l’architecture religieuse médiévale est le plus souvent abordée selon une chronologie temporelle qui offre l’énorme avantage de pouvoir la mettre en perspective avec l’histoire au sens large : les courants de pensée intellectuels et artistiques, les évènements politiques, les influences religieuses, l’évolution économique, etc. Dans cette approche la question technique du "pourquoi ?" n’est pas au premier plan.


Le voyage que je vous propose suit une "chronologie technique" c'est-à-dire qu’il met en lumière l’antériorité d’une solution technique par rapport à une autre afin de comprendre pourquoi l’évolution était nécessaire et comment elle a été accomplie de façon continue pour construire toujours plus haut, toujours plus grand et toujours plus lumineux.


Les innovations ont été progressives avec de longues périodes de mises au point, des réussites et des échecs dont les enseignements ont été tirés pour progresser. Les évolutions se sont développées à des dates et selon des rythmes propres à chaque région. Les connaissances et les progrès locaux ont essaimé d’une région à l’autre, les innovations des uns étant reprises par d’autres qui les ont combiné avec leurs propres innovations : c’est ainsi que de proche en proche l’art de construire n’a cessé de progresser.


Mon approche s’organise selon l’antériorité d’une solution par rapport à une autre indépendamment de la chronologie temporelle de leurs apparitions ou de leurs disparitions, à l’image de la phylogenèse des êtres vivants où de nouvelles espèces apparaissent sans pour autant que les espèces existantes disparaissent. Ainsi des églises de style roman étaient érigées en Auvergne alors qu’à la même époque le style gothique se développait en Île de France.


Au terme de ce parcours je propose l’ébauche d’une phylogénèse de l’architecture religieuse médiévale.


Priorité aux images


Les images occupent un espace prédominant. Chaque édifice documenté fait l’objet d’un véritable reportage photographique où j’essaie d’évoquer le parcours que l’on suit lorsqu’on découvre une église de l’extérieur puis à l’intérieur, la nef, le transept, le chœur, les décors. Les photos sont nombreuses, souvent redondantes pour varier les points de vue comme lorsqu’on se promène dans une église. On peut ainsi s’attarder sur une image ou bien passer rapidement de l’une à la suivante.

En moyenne une soixantaine de photos illustrent chaque église documentée, ce nombre variant d’une dizaine à bien plus de cent pour les édifices majeurs.

Chaque reportage est précédé d’une courte synthèse de l’histoire de l’édifice.


Ce site constitue une superbe banque d’images que je mets à disposition de tous et notamment aux étudiants en histoire de l’art ou en architecture qui sont intéressés par le thème des édifices religieux médiévaux. A ce jour environ 6 000 photos leur sont ainsi disponibles, à terme ce devrait-être environ 10 000. Faites connaître le site romangothique dans votre entourage.



Le site Roman-Gothique se visite comme un jardin botanique


On y vient pour se détendre, flâner sans but précis, voguer au gré de ses envies dans un florilège d’images, se laisser emporter par l’appel du passé et penser au futur qui a toujours existé.


On y vient aussi pour apprendre à « lire » un édifice, pour en comprendre les subtils secrets et vibrer d’émotions en pensant que les architectes et les maçons d’alors n’avaient pour outils que la règle, le compas, la force des bras, d’embryonnaires machines, et pour calepin que d’éphémères parchemins sans cesse grattés pour être réutilisés.


Comme dans un jardin botanique on y savoure les panoramas, les plans successifs, les perspectives. Puis le regard quitte l’horizon pour lire la fiche détaillée au pied d’un arbre, d’une plante ou d’un buisson qui en explique l’origine, l’histoire, les vertus et les fragilités. Ce site est volontairement touffu comme un jardin à l’anglaise où les cheminements sinueux rarement balisés mènent à des points de vue pittoresques et variés d’un même lieu.


A l’inverse d’un jardin botanique où il est interdit de cueillir une plante ou une fleur, ici vous pourrez cueillir autant d’images que vous le souhaitez pour l’usage qu’il vous plaira, les contempler en solitaire, les partager entre amis, les offrir en bienvenue. Puissiez-vous transmettre aux générations futures que l’innovation technologique, si présente aujourd’hui, l’était déjà il y a plus de mille ans.


On vient dans ce jardin, on y revient poussé par la curiosité, par l’envie d’en savoir plus.