Amiens - Cathédrale Notre Dame (80)

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Dès l’an 850 des cathédrales se sont succédées sur le site de l’actuelle cathédrale d’Amiens. Le précédent édifice roman fut reconstruit en 1137 et consacré en 1152. Dès le début du XIIIème siècle la reconstruction d’une cathédrale plus vaste était envisagée pour répondre à la prospérité économique et à la démographie croissantes. En 1218 la cathédrale romane fut totalement détruite par un incendie. Alors commença en 1220 l’édification de la cathédrale actuelle, joyau de l’art gothique.


La construction du gros œuvre se déroula en soixante-huit ans, de 1220 à 1288. Trois maîtres d’œuvre se sont succédés : Robert de Luzarches, l’initiateur du projet, décédé en 1228 à qui succéda Thomas de Cormont dont le travail fut poursuivi par son fils Renaud de Cormont. La très grande homogénéité de l’ensemble est due au respect que les de Cormont accordèrent aux plans initiaux de Robert de Luzarches mais aussi à la rapidité de la construction.

La construction commença par la nef qui fut achevée vers 1236, l’ancien chœur roman étant préservé afin de ne pas interrompre le culte. Le chevet fut terminé vers 1269 et le dallage fut posé en 1288 marquant l’achèvement du gros œuvre. Les voûtes de la nef et du chœur auraient été mises en place de 1292 à 1300.

Dans la nef le triforium est aveugle à cause des combles des collatéraux alors que dans le chœur il est éclairé grâce à l’adoption de toitures en pavillon pour les chapelles rayonnantes.

De 1290 à 1375, selon une pratique courante au XIVème siècle, des chapelles latérales furent construites entre les culées des arcs boutant de la nef pour augmenter la surface utile et augmenter le nombre des autels dédiés au culte. Comme toujours ces adjonctions tardives viennent partiellement altérer l’harmonie d’ensemble imaginée par le premier maître d’œuvre.

Le parvis fut aménagé en 1304.

La tour sud fut achevée en 1366 et la tour nord en 1402.


Au XVème siècle d’inquiétants mouvements dans les maçonneries du chœur et du croisillon sud entrainèrent d’importants travaux de restauration. En 1497 on installa un chaînage de fer au niveau du triforium, toujours en place aujourd’hui.

En 1528 le clocher implanté sur la croisée du transept fut détruit par la foudre et fut remplacé de 1529 à 1533 par la flèche actuelle.


Au XIXème siècle la cathédrale fait l’objet d’importants travaux de restauration conduits par plusieurs architectes, dont Eugène Viollet le Duc, de 1820 jusqu’en 1910. Elle a été classée aux Monuments Historiques en 1862 et inscrite en 1981 au patrimoine mondial de l’UNESCO.


Cet édifice est parvenu jusqu’à nous sans aucune altération et dans le plus parfait état de conservation. Il a même été épargné des atteintes du vandalisme pendant la Révolution.



Plan  de la cathédrale en 1288


 Plan  de la cathédrale en 1375 après construction des chapelles latérales




Vue générale (source www.facebook.com)


Vue générale (source www.pinterest.dk)


Vue générale (source www.somme-tourisme.com)



                 



















































Fenêtre du XIIIème                                                                                 Fenêtre du XIVème
Les fenêtres du XIIIème sont en harmonie avec les fenêtres hautes

     










   














               



















Arc de décharge permettant de mincir le mur séparant le triforium et les combles des collatéraux



Coupe d’après Viollet-le-Duc















































Chapelles du XIIIème construites entre les contreforts du XIIème

    

              










Croisillon nord










Croisillon sud
















                 




















































Des étais provisoires en bois étaient utilisés pour raidir les murs et les piliers au cours de la construction. Puis iles étaient sciés à la fin des travaux.



    

                      










                    





    






Portail méridional










Portails occidentaux








Tour de chœur






    



    

    

    

    

    

    





L’ange pleureur (tombeau du chanoine Guillain Lucas) : ajouté par les ayants droit du chanoine pour signifier que le tombeau était médiocre.











Escalier de l’une des tours








                       

Vue aérienne des quartiers rasés par les bombardement de 1941

La cathédrale a miraculeusement survécu



La maison du pèlerin sur la place Notre Dame





Dimensions

Longueur extérieure : 145 m.

Longueur intérieure : 133 m.

 Largeur des trois nefs : 32 m.


Longueur de la nef  centrale : 54 m.

Largeur de la nef centrale : 14,60 m.

Hauteur de la nef sous voûte : 42,30 m.


Largeur des collatéraux : 8,60 m.

Hauteur des collatéraux sous voûte : 18,80 m.


Longueur du transept ; 59,10 m.

Largeur de la croisée : 13,90 m.


Profondeur du chœur : 64 m.

Largeur du chœur : 13,90 m.


Hauteur de la tour nord : 68,20 m.

Hauteur de la tour sud : 59,75 m.

Hauteur de la flèche depuis les combles : 65,30 m.

Hauteur totale de la flèche : 112,70 m.