Autun - Cathédrale Saint Lazare (71)

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Avertissement : les photos datent de 2009, avant que l’intérieur de l’église ait été restauré et pendant que le porche était en restauration, donc je n’ai pas d’images du narthex et du magnifique fronton.

Je ne publie pas de photos de l’extérieur car, outre le fait qu’elle mélange les styles romans et gothiques sans grande harmonie, l’église est située en ville, entourée de maisons et de rues étroites et donc aucune prise de vue en perspective n’est possible.

 

La cathédrale Saint Lazare d’Autun est mondialement connue pour son fronton sculpté. Cet édifice du XIIème siècle est moins connu pour son style intérieur purement roman que l’on pourrait qualifier d’antique ou de classique par l’emprunt qu’il fait aux styles des monuments romains dont les vestiges sont encore présents à Autun, comme, par exemple, les pilastres cannelés presque semblables à ceux de la porte romaine d’Arroux située non loin de là ou encore le faux triforium inspiré des galeries supérieures de cette porte romaine (voir le chapitre Divers).

La construction de l’église, que nous voyons aujourd’hui, a débuté en 1120. Elle a été consacrée en 1138 et elle fut achevée en 1146. En 1178, un porche de deux travées, faisant office de narthex, est ajouté en avant de la façade, il est surmontée de deux tours. Ce porche abrite le splendide fronton sculpté par Gislebert, le sculpteur qui a signé son œuvre, ce qui est rare au Moyen Âge. Il est vraisemblablement aussi l’auteur des chapiteaux historiés des colonnes de la nef difficilement visibles du fait de la faible luminosité et de leur hauteur.

L’édifice a trois nefs. La nef centrale est couverte d’une voûte en berceau brisé et les bas-côtés de voûtes d’arête. L’abside avait le même plan semicirculaire et sans déambulatoire qu’aujourd’hui, mais elle était moins haute et couverte en cul-de-four.

Cette église a été constamment préservée, entretenue et réparée lorsque des catastrophes l’ont abîmée mais en suivant les goûts de l’époque pour la moderniser sans cesse tout en préservant les acquis.

Les arcs-boutants ont été ajoutés à la fin du XIIIème siècle vers 1292 pour consolider la nef


Au XVème siècle, en 1469, un incendie provoqué par la foudre détruisit le clocher roman surmontant le transept et endommagea gravement le chœur. Celui fut reconstruit en préservant les parties basses jusqu’à la limite inférieure du triforium et en le réhaussant dans le style gothique flamboyant. Le clocher fut reconstruit avec une flèche en pierre haute de 44 mètres.

Au XVIème siècle quatorze chapelles latérales furent construites de part et d’autre des collatéraux ainsi que la tribune d’orgue dans le style gothique flamboyant et d’un jubé. Le style extérieur de l’église prit cet aspect mi-roman et mi-gothique.

Au XVIIIème siècle de grands travaux furent entrepris pour moderniser l’église et la mettre au goût du jour : les sculptures du jugement dernier qui ornaient le tympan furent en partie mutilées et recouvertes de plâtre, les trumeaux des portails furent détruits, le tympan du portail latéral fut détruit, les tours romanes du narthex furent coiffées de dômes. A l’intérieur on démolit le jubé ainsi que certains monuments où reposaient des reliques de saints, on revêtit le chœur de placages en marbre polychrome et de colonnes aux chapiteaux dorés, on changea les stalles ainsi que le mobilier.

L’église n’eut pas trop à souffrir de la Révolution, le tympan ayant été protégé du buchage car dissimulé sous le plâtre, mais tout l’édifice fut laissé dans un état déplorable avant d’être restitué au culte après le concordat de 1801.


Au XIXème siècle, l’église, classée aux Monuments Historique en 1840, a été l’objet d’importantes restaurations sous la houlette de Viollet-le-Duc.  Le tympan du narthex  fut dégagé, les voûtes de la nef furent refaites, les clochers du narthex furent reconstruits, les piliers de la croisée du transept furent refaits pour supporter les travaux de restauration des assises de la flèche en pierre. Pour les préserver, les chapiteaux de la croisée furent déposés et remplacés par des copies. Les originaux sont exposés dans la salle capitulaire.

L’église continue d’être entretenue et restaurée pour la restituer au plus près de ses origines. En 1939 le chœur fut débarrassé des décors en marbre du XVIIIème siècle et d’importants travaux furent entrepris au début du XXIème siècle.






Vue générale (source www.hotel-autun.fr)


Vue générale (source www.wikiwand.com)


Vue générale (source www.francetvinfo.fr)


Façade (source www. http:// depositphotos.com)



Narthex (source www.bourgogneromane.net)


Tympan du portail (source www.photocosmos.centerblog.net)



                    


                   
































                  






                        












                      

Démon tourmentant un damné



Guerrier et hippogriffe



Hommes et feuillages




Saint Vincent et aigles



Ascension de Simon le Magicien





Chute de Simon le Magicien





Lavement des pieds





Lapidation de Saint Etienne






Samson terrassant le lion





Quatrième ton de la musique






L'arche de Noé






Samson renverse le temple






Arbre de Jessé






Apparition du Christ à Madeleine






Daniel dans la fosse aux lions





La deuxième tentation du Christ







Conversion de Saint Paul




Délivrance de Saint Pierre






Les trois Hébreux dans la fournaise






Annonciation à Sainte Anne








Moïse et le veau d'or




Sacrifice d'Isaac




Combat de coqs




Tentation du Christ





Triomphe de Constantin





Pélerrins d'Emmaus



Fleuves du Paradis



Chapiteaux à la base de la voûte, donc très hauts







                       

Porte d’Arroux



















Dimensions

Longueur intérieure totale : 83 m.

Longueur de la nef : 66,90 m.

Largeur des 3 nefs : 21,11 m.

Largeur de la nef centrale : 8,44 m.

Hauteur sous voûtes : 23,38 m.

Longueur du transept : 30 m.

Hauteur de la flèche : 44 m.

Hauteur de la flèche depuis le sol : 77,65 m.