Le
modeste
bourg de Bois Sainte-Marie fut une riche et puissante châtellerie
royale dont le déclin commença au XVème
siècle, ravagée en 1420 durant la guerre de Cent Ans
puis en 1567 durant les guerres de Religions.
Édifiée
au
XIIème
siècle, l’église Notre-Dame de la Nativité fut
lourdement restaurée au XIXème
siècle par l’architecte Eugène Millet, disciple de
Viollet-le-Duc. Si l’état actuel de l’édifice en atténue
l’authenticité, il nous restitue l’image de ce que les
architectes bâtisseurs médiévaux ont construit. Cette
église au plan très simple – nef unique, transept non
saillant – a l’originalité de posséder d’un chœur
entouré d’un déambulatoire dépourvu de chapelles
rayonnantes, disposition quasiment unique en bourgogne.
En
l’absence
d’archives solides les historiens ne s’accordent pas sur
les dates de construction de l’église au XIIème
siècle. Tous s’accordent sur une construction rapide
attestée par la grande homogénéité de l’ensemble. Le
chœur et les parties basses auraient été édifiés entre
1110/1115 et 1120. La nef aurait été construite dans la
foulée entre
1120/1140.
Pour
pouvoir
être
classée
aux
Monuments
Historiques
en
1862
l’église
subit l’importante campagne de restauration de 1849 à
1854, précédemment évoquée, grâce à la générosité de la
comtesse de Roca. Les voûtes furent refaites en briques
pour atténuer les poussées latérales, ainsi que les
parties hautes. La
tour d’escalier et le clocher ont été refaits.
La pyramide à quatre pans du clocher est une invention
moderne de l’architecte
tout
comme le tympan du portail sud représentant la fuite en Egypte.
Les piliers furent consolidés et
de nombreux chapiteaux, à l’intérieur comme à l’extérieur,
furent retaillés ou refaits par un habile sculpteur
parisien. Parfois,
comme vous le verrez, l’état de la sculpture, malgré son
inspiration archaïque bien préservée, est trop pure pour
être authentique. De même certaines marques de tâcherons
sont trop nettes pour être authentiques. |