Voilà
un
bel exemple d’un édifice qui s’est agrandi au cours des
siècles en incorporant au fur et à mesure les nouvelles
techniques et technologies ainsi que les modes
successives, du roman au gothique. Le manque
d’homogénéité de l’édifice qui en résulte en rend la
lecture difficile tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.
De même la chronologie de la construction telle que
relatée par les historiens reste confuse. Je m’appuierai
privipalement sur les recherches de Philippe Gavet
pour en tracer la synthèse.
Plusieurs
églises
dont il ne reste aucune trace se sont succédées sur le
site depuis la fin du Vème
siècle jusqu’à la cathédrale romane du Xème
siècle qui s’est effondrée. La reconstruction débute en
1070 selon un vaste plan qui subsiste jusqu’à
aujourd’hui pour la nef et le transept. Le chœur
gothique, démesuré par rapport à la nef, fut reconstruit
au XIIIème
siècle.
XIème
siècle
:
lors
de
l’effondrement
de
l’édifice
en
1070
la
précédente
nef
ne fut que partiellement détruite et rapidement
restaurée de 1070 à 1075 pour rétablir l’exercice du
culte. La nef restaurée conserve le plan de la nef
précédente, très vaste pour l’époque avec 57 mètres de
long, un vaisseau central de 12 mètres de large et deux
bas-côtés de 6 mètres de large, le tout couvert de
charpentes, plafond à 10,50 mètres de haut dans les
bas-côtés et 20 mètres dans la nef. (schéma 1 ci-dessous
d’après Philippe Gavet).
Les
textes
évoquent le programme de reconstruction de l’église
romane avec un chevet muni
d’un
déambulatoire
voûté
en
arçete
et un
transept
avec deux tours,
mais peu de traces existent. L’historien Pjilippe
Gavet
a formulé deux hypothèses en références aux églises
similaires de cette époque, qui sont représentées dans
le schéma ci-dessous à droite.
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