L’église
Notre
Dame du Port à Clermont Ferrand
fait partie des cinq églises « majeures » d’Auvergne avec
Saint Austremoine
à Issoire, Notre Dame d’Orcival, Notre Dame de Saint
Saturnin et Notre Dame de Saint Nectaire.
Ce
joyau
de l’architecture romane médiévale est emprisonné dans
quartier de la ville aux maisons modestes n’offrant
aucune perspective pour pouvoir l‘admirer dans son
ensemble.
Ironie
de
l’histoire
médiévale,
seuls
deux textes distants de plus d’un siècle mentionnent des
évènements qui pourraient être liés à la construction de
l’église. Seule l’étude de la pierre permet aux
historiens d’en retracer la genèse.
L’unité
et
l’homogénéité
du
bâtiment
laissent
supposer
qu’il
a
été
construit
dans
un
délai
relativement
court.
Il
semblerait qu’elle aurait pu être achevée en 1185 en
cette fin du XIIème
siècle où l’architecture gothique commençait son
expansion en Île de France.
Un
tremblement
de terre en 1478 endommagea fortement le clocher
surmontant le carré du transept. L’église n’eut pas à
souffrir des guerres de religions.
La
Révolution
saccagea
les
meubles,
les
ornements,
les
reliquaires.
Les
sculptures
du
portail sud furent bûchées et le clocher occidental
entre les deux tours fut abattu.
Au
XIXème
siècle
d’importantes restaurations furent entreprises pour
sauver l’édifice de la ruine. Le clocher du transept fut
reconstruit, les toitures d’origine en tuiles furent
remplacées par des dalles de lave et le clocher
occidental fut reconstruit en pierre de Volvic dans une
esthétique néo-romane en déséquilibre avec le reste de
l’édifice.
Au
tout
début
du
XXème
siècle, de 1900 à 1917 on supprima le badigeon intérieur
pour mettre la pierre à nue.
Entre
2003
et
2006
les
tuiles
à
canal d’origine furent restituées en remplacement des
dalles de lave.
Entre
2006
et 2008 l’intérieur fut nettoyé et recouvert d’un
badigeon jaune pâle rendant l’église très lumineuse. Vous
trouverez dans l’onglet Détails quelques vues prises en
2006 avant
que ces travaux aient commencé.
Son
élévation
et sa couverture sont typique des églises romanes
auvergnates :
-
Nef en berceau continu ;
-
Bas côtés couverts de voûtes d’arêtes ;
-
Tribunes
-
Absence de fenêtres hautes ;
-
Carré du transept délimité par quatre grandes arcades,
couvert d’une coupole sur trompes contrebutée par deux
voûte latérales en demi berceau ;
-
Une chapelle orientée dans chacun des bras du transept ;
-
Abside semicirculaire entourée d’un déambulatoire sur
lequel ouvrent quatre
chapelles
absidiales.
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