En
l’absence
de documents d’archive concernant la construction, les
historiens en sont réduits à formuler des hypothèses
basées sur l’observation de la pierre et consolidées par
quelques faits historiques.
La
tour
médiévale
circulaire
située
au
nord-ouest,
dite
« Tour
aux
miches »,
existait
bien
avant la construction de l’église actuelle, elle fut
intégrée dans le plan, contraignant l’architecte à
accepter une dissymétrie de la façade occidentale.
Bien
qu’on
en
ait
aucune
certitude,
aucune
fouille
n’ayant
été
entreprise,
il
semblerait
que l’église actuelle ait remplacé un édifice précédent
dont il reste quelques vestiges.
La
construction
de
l’église
actuelle
aurait
commencé
par
le
chevet
dans
la première moitié, voire le premier quart, du XIIIème
siècle. La base du chevet est hémisphérique puis devient
polygonale au-delà de quelques mètres. Le passage du plan
circulaire au plan octogonal se fait, à l’intérieur, par
des arcs de décharge. Cette disposition, sans
justification sur l’aspect structurel, accrédite
l’hypothèse que la base appartiendrait à une église
antérieure.
La
nef
a été construite postérieurement au chœur, en deux
campagnes. Les deux travées proches du chœur sont
différentes des six autres travées : les fenêtres des
collatéraux ainsi que les fenêtres hautes sont
différentes de celles des autres travées. Dans la
troisième travée, dans le collatéral sud, les massifs en
maçonnerie qui supportent le clocher ne sont pas du tout
en harmonie avec l’ordonnancement du reste de la nef.
Ils ont été des contraintes à respecter par l’architecte
pour préserver le clocher, ou du moins sa base, de la
précédente église.
Cette
église
est
d’une
remarquable
homogénéité.
Les
magnifiques
sculptures du portail
occidental,
qui date de la fin du XIIIème
siècle, ont été sauvées des agressions es guerres de
religion car elles avaient été cachées dans le chœur.
L’auvent en charpente qui les protège a été installé
dans les années 1990. Des sondages ont montré qu’un
porche protégeant les statues avait existé.
Le
tympan
représente
le
christ
ressuscité
entouré d’anges. Le linteau représente le jugement dernier
mais, particularité de Rampillon, seuls les élus y
figurent. Dans
l’ébrasement du portail, les douze apôtres sont
représentés dans des alcôves. En-dessous figurent des
médaillons représentant les
travaux quotidiens au cours des saisons. Certains
personnages ont été bûchés lors des guerres de religion.
Enfin, le personnage du trumeau serait Saint
Éliphe.
|