Saint Gaultier - Eglise Saint Gaultier (36)

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L’histoire de l’église Saint Gaultier est très peu documentée faute d’archives. Toutefois la richesse architecturale et décorative de l’édifice témoignent de l’importance qu’il eut au cours de son histoire. L’étude très complète de Claude Andrault publiée dans les annales de la 146ème session du Congrès Archéologique de France (CAF) de 1984 comble ces lacunes historiographiques.

Je mentionne ici cette église pour ce que certains appellent « un voûtement en pis-aller », « maladroit » ou encore « hésitant », c’est-à-dire des collatéraux très étroits couverts de berceaux transversaux pour contrebuter les poussées latérales de la voûte en berceau de la nef. Cette disposition, qui semble curieuse aux historiens, est une réponse remarquablement raisonnée du point de vue de la logique de construction. Les berceaux transversaux offrent la masse suffisante et la géométrie nécessaire pour équilibrer les poussées de la voûte. Ils se contrebutent les uns les autres depuis la façade jusqu’au transept permettant ainsi d’alléger les murs des collatéraux. Par contre l’esthétique de la construction manque de légèreté, cette technique ne fut pas développée.

L’église dans sa forme actuelle date du milieu du XIIème siècle. Composée d’une nef en berceau, de très étroits collatéraux peu fonctionnels, un transept couvert d’une coupole sur trompes et d’un chœur semi-circulaire voûté en cul-de-four. Elle fut lourdement restaurée au XIXème siècle, notamment la réfection de la voûte alors en très mauvais état, la reconfiguration des absidioles du transept, l’ajout de sacristies et d’une chapelle à l’ouest du croisillon sud, symétrique de celle construite à l’ouest du croisillon nord au XVème siècle.

La récente restauration de l’extérieur faites avec le souci de préserver le caractère de l’édifice lui enlève peut être un peu de nostalgie et de spontanéité.

Le reportage photographique qui suit se limite à l’extérieur et à la nef.