L’histoire
de
l’église Saint Gaultier est très peu documentée faute
d’archives. Toutefois
la richesse architecturale et décorative de l’édifice
témoignent de
l’importance qu’il eut au cours de son histoire. L’étude
très complète de
Claude Andrault publiée dans les annales de la 146ème session du Congrès Archéologique
de France (CAF) de 1984 comble ces lacunes
historiographiques.
Je
mentionne
ici cette église pour ce que certains appellent « un
voûtement
en pis-aller », « maladroit »
ou encore « hésitant »,
c’est-à-dire des collatéraux très étroits couverts de
berceaux transversaux
pour contrebuter les poussées latérales de la voûte en
berceau de la nef. Cette
disposition, qui semble curieuse aux historiens, est une
réponse
remarquablement raisonnée du point de vue de la logique
de construction. Les
berceaux transversaux offrent la masse suffisante et la
géométrie nécessaire
pour équilibrer les poussées de la voûte. Ils se
contrebutent les uns les
autres depuis la façade jusqu’au transept permettant ainsi d’alléger les murs des collatéraux. Par contre
l’esthétique de la
construction manque de légèreté, cette technique ne fut
pas développée.
L’église
dans
sa
forme
actuelle
date
du
milieu
du
XIIème siècle.
Composée d’une nef en berceau, de très étroits
collatéraux peu fonctionnels, un
transept couvert d’une coupole sur trompes et d’un chœur
semi-circulaire voûté
en cul-de-four. Elle fut lourdement restaurée au XIXème siècle, notamment la réfection de
la voûte alors en très mauvais état, la reconfiguration
des absidioles du
transept, l’ajout de sacristies et d’une chapelle à
l’ouest du croisillon sud,
symétrique de celle construite à l’ouest du croisillon
nord au XVème siècle.
La
récente
restauration
de
l’extérieur faites avec le souci de préserver le
caractère de l’édifice lui
enlève peut être un peu de nostalgie et de spontanéité.
Le
reportage
photographique
qui
suit
se
limite
à
l’extérieur
et
à
la
nef.
|