Saint Jouin de Marnes- Abbatiale Saint Jouin (79)

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La première communauté religieuse s’installe à Saint Jouin de Marnes au IVème siècle autour de l’ermite Jovinus qui s’était retiré à Ension, village gallo-roman devenu Saint Jouin de Marnes au IXème siècle. Au VIème siècle fut fondé l’abbaye qui, malgré une vie mouvementée, perdura jusqu’à la Révolution. C’est l’un des plus importants édifice religieux du Poitou.


Les travaux de construction de l’église actuelle commencèrent à la fin du XIème siècle.

- Vers 1095 « la première pierre fut posée » (expression moderne) fut posée mais le transept et la partie du droite du chœur étaient sans doute achevées at les parties basses du chœur et les sept travées orientales de la nef étaient commencées ;


- Vers 1130 furent achevés la façade, la nef et le chevet. Les travaux étaient suffisamment avancés pour que le culte puisse s’y dérouler et l’autel principal fur consacré. Tout l’édifice était voûté en berceau : nef, bas côtés, croisillons du transept, chœur et déambulatoire. La croisée du transept était voûté d’une coupole sur trompes. Les absidioles, le chœur et les chapelles étaient voûtées en cul-de-four.

La façade, par la grâce de ses proportions et par la richesse de son ornementation, tout comme les chapiteaux de la nef, du transept et du chœur, véritables joyaux de la sculpture poitevine, méritent un attention particulière. 

Le mur méridional de l'église est percé de dix belles fenêtres en plein cintre, dont les archivoltes sont couvertes de gracieuses sculptures, palmettes, annelets, dents de scie, billettes.


Ces richesses sculpturales sont abondamment illustrés ici dans le chapitre "Décor" par 109 photos qui n'en représentent qu'un échantillon.


- Au XIIIème siècle, pour des raisons non documentées, les sept travées orientales de la nef, le chœur, le déambulatoire et les chapelles furent couvertes en voûtes d’ogive de style Plantagenet avec un réseau complexe de fines nervures ornées de médaillons.

Sans certitude absolue les historiens pensent que les disgracieux arcs boutants qui empâtent le chevet ont été ajoutés à la même époque siècle pour se prémunir de l’effondrement de l’édifice suite à d’importantes fissures apparues dans la partie sud-est du chevet.


- Au XIVème siècle, pendant la guerre de Cent Ans, il fut nécessaire de fortifier l’abbatiale. Il en reste quelques vestiges de machicoulis au sommet du croisillon sud.


- Jusqu'au XVIème siècle l’abbaye jouit d’une grande prospérité. Mais cet  âge d’or cessa en 1568 où elle fut incendiée, dévastée et pillée durant les Guerres de Religion.


- Le XVIIème siècle marque l’ultime renaissance de l’abbaye quand les moines rejoignent la congrégation de Saint Maur. Le cloître, dont il ne subsiste que la galerie sud restaurée récemment, fut édifié au nord de l’abbatiale ainsi que les bâtiments monastiques aujourd’hui disparus. Mais le déclin s’amorça vers la fin du XVIIIème siècle. L’abbatiale est alors affectée au culte paroissial, ce qui la sauva de la démolition par les marchands de pierre.


- Au XIXème siècle siècle, elle est dans un tel état de délabrement que, l’impulsion de Prosper Mérimée, d’importants travaux de restauration furent entrepris notamment sur la façade, joyau de la sculpture poitevine de XIIème siècle, pour la sauver de la dégradation due aux intempéries et aux infiltrations d’eau ainsi que dans la nef où les colonnes engagées dans les pilastres furent reprises ainsi que des chapiteaux, ce qui en diminue l’authenticité mais restitue toute la beauté de l’édifice. Ces travaux ont duré jusqu’au milieu du XXème siècle.


 


Vue générale (source www.abbatiale-saintjouin-de-marnes.fr)



Vue générale (source www.facebook.com)


Vue générale (source www.facebook.com)



               






















                   


















    









    

    







                  




    



                     







































                     


                            

Extrait de « Haut Poitou Roman » -Editions  Zodiac


    


1. Christ en majesté devant la croix

    

2. Anges sonnant de la trompette





3. La Sainte Vierge médiatrice


4. Deux « pèlerins » à genoux




5. Le double cortège des pèlerins en marche vers Notre Dame


    






14. Deux paysans (?)


16. Symboles évangéliques (mutilés)


18. Fleurons



    




6. Constantin (?)




7. L’Eglise (?) et Samson terrassant le lion (?)




12. L’Eglise



10. Saint Jean l’Evangeliste


8. Saint Paul





13. L’Annonciation


11. Saint Jouin (?)


9. Saint Pierre


   
 





17. Animaux fabuleux











    
15. La luxure aux seins dévorés par les serpents                                                       14. Deux paysans (?)


16. Symboles évangéliques (mutilés)














    


19. Travaux des mois (mutilés)


                             




         





















                                    




































    







 
                            









































 

Dimensions


Longueur totale dans œuvre : 72,30 m.

Longueur de la nef : 42,70 m.

Largeur des 3 nefs : 14,00m.

Largeur de la nef centrale : 6,00 m.

Largeur des bas-côtés : 3,50 m.

Hauteur sous voûtes : entre 14 et 15 m.

Largeur du chœur ; 6,40 m.

Longueur du transept : 24,90 m.

Largeur du transept : 5,40 m.